Une éducation basée sur la notion de consentement #
Suite à une affaire de viol en Australie qui a provoqué un débat national sur les lois régissant le consentement sexuel, l’experte a expliqué que cette notion devrait être inculquée aux enfants dès leur plus jeune âge. Le but de cette éducation est de créer un modèle de communication où les enfants comprennent leurs droits et apprennent à exprimer leur consentement ou non-consentement.
Consentement dès le change d’une couche ? #
Cette position a provoqué de vives réactions suite à l’exemple donné par Deanne Carson : demander au bébé son consentement avant de changer sa couche. Toutefois, il faut souligner qu’elle a été mal comprise. Elle n’implique pas que changer une couche sans consentement du bébé soit acceptable, mais plutôt qu’il est important d’apprendre à l’enfant ce qu’est le consentement même s’il ne peut pas encore s’exprimer.
Un processus éducatif adapté à l’âge de l’enfant #
Deanne Carson souligne qu’il est impératif d’instaurer un environnement sûr pour les enfants en leur montrant comment fonctionne le consentement dans différents domaines de leur vie quotidienne. Elle suggère d’informer l’enfant que sa couche est souillée et qu’elle doit être changée pour son bien-être, en expliquant ce qui se passe et en éventuellement laissant l’enfant exprimer son ressenti, notamment son inconfort ou son impatience.
De même, dès les premiers jours de leur vie, nous enseignons aux enfants d’autres compétences qu’ils ne maîtriseront réellement que plusieurs années plus tard. Par exemple, un bébé est incapable de parler, mais on lui inculque déjà les bases de la lecture et de l’écriture à travers des activités affectives telles que la lecture d’histoires et l’immersion dans le langage.
Pourquoi cette approche est-elle importante ? #
L’éducation au consentement dès le plus jeune âge vise à préparer les enfants à devenir des adultes capables de communiquer efficacement leurs limites et respecter celles des autres. Elle permet également de prévenir les situations d’abus et de maltraitance ainsi que de développer une culture familiale où les valeurs de respect sont intégrées dans les interactions quotidiennes.
En prenant en compte les besoins et les ressentis de l’enfant dans chaque action entreprise, l’adulte favorise la construction d’un rapport de confiance avec celui-ci. Cela peut s’étendre au-delà du cadre familial et contribuer à la formation d’une société composée d’individus ayant une compréhension solide du respect mutuel et du consentement.
Comment mettre en œuvre cette éducation ?
Plusieurs pistes sont proposées par Deanne Carson pour éduquer les enfants au consentement. Il s’agit notamment de :
- Communiquer : instaurer un dialogue transparent et ouvert avec l’enfant, en lui expliquant clairement les différentes situations dans lesquelles son consentement est nécessaire.
- Établir des règles : déterminer ensemble avec l’enfant les limites à ne pas franchir, afin qu’il se sente protégé et respecté.
- Favoriser l’autonomie : laisser l’enfant prendre des décisions concernant son corps, ses activités et ses relations, tout en veillant à sa sécurité et à celle des autres.
- Observer et écouter : être attentif aux réactions de l’enfant face à diverses situations, afin d’adapter et d’affiner l’éducation au consentement en fonction de ses besoins spécifiques.
En somme, l’éducation au consentement dès le plus jeune âge revêt une importance cruciale pour contribuer à la formation de futurs adultes responsables et respectueux des droits de chacun. Ainsi, il est essentiel de considérer cette approche comme une démarche incontournable et de s’y investir pleinement, afin d’offrir aux enfants les meilleures chances de réussite et d’épanouissement sur le long terme.