L’idée courante avance que la présence de frères et sœurs inculque naturellement aux enfants les joies de partager.
En fait, à la différence d’un enfant unique, les membres d’une fratrie apprennent vite la nécessité de partager leurs parents, les jouets, la nourriture, et l’espace. Toutefois, la facilité d’apprentissage de ce partage varie selon la position dans la fratrie.
« Parce qu’il a passé un temps seul avec ses parents, l’aîné a souvent plus de mal à partager que les suivants », déclare Sophie Maretto.
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Les voies du partage #
« Il est intéressant de dire à un enfant qu’il doit partager, prêter, afin de lui enlever son sentiment naturel de toute puissance », affirme Sophie Maretto. Selon elle, un aspect plus important existe. « Le partage c’est savoir donner, faire plaisir », ajoute-t-elle.
Ainsi, pour insuffler une aptitude profonde au partage, le moyen optimal reste de « partager du temps, des bons moments avec l’enfant », recommande la psychologue. Cela consiste à montrer que l’on « donne une partie de soi à l’autre ».
Par imitation, l’enfant, en recevant cette attention partagée, adoptera naturellement ce comportement, qu’il soit enfant unique ou membre d’une fratrie.
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Le Partage au-delà du Matériel #
N’hésitez donc pas à consacrer des moments privilégiés à chaque enfant, pour qu’il conserve de précieux souvenirs de partage immatériel.
Des sorties au cinéma, des parties de tennis ou de jeux de société, des séances de lecture commune, ou encore des repas au restaurant selon l’âge de l’enfant, lui démontreront que le partage engendre plus de plaisir que l’accumulation solitaire.
La pratique de partager : Un enjeu éducatif #
Le partage s’avère être un pilier essentiel dans l’éducation des enfants. Cette valeur, lorsqu’elle est bien ancrée, contribue à l’épanouissement relationnel de l’enfant. Elle prépare le terrain pour des interactions sociales harmonieuses. Il est donc crucial de la cultiver dès le plus jeune âge. Les activités en groupe, comme les ateliers créatifs, favorisent grandement cet apprentissage. Elles incitent à l’échange et à la collaboration entre les enfants.
De plus, le rôle des parents demeure primordial dans cette démarche éducative. Ils doivent prêcher par l’exemple et montrer le chemin. Le partage des tâches ménagères, par exemple, illustre concrètement cette notion de partage. Cela permet également de renforcer les liens familiaux, en instaurant un climat de coopération.
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Par ailleurs, les discussions autour du partage peuvent ouvrir des horizons. Elles permettent de souligner l’importance de la générosité et de l’empathie. Évoquer des situations quotidiennes où le partage est mis en lumière sensibilise l’enfant. Il comprend mieux l’impact de ses actions sur autrui.
Enfin, encourager le partage des émotions et des ressentis enrichit l’intelligence émotionnelle de l’enfant. Cela le prépare à des relations plus authentiques et respectueuses, bâtissant ainsi une société plus altruiste et harmonieuse.