On parle de plus en plus du parent curling. Ce terme est employé pour décrire des parents qui interviennent excessivement dans la vie de leurs enfants. Souvent qualifié comme le fruit d’une surprotection, il soulève aujourd’hui des interrogations quant à ses répercussions pour les jeunes.
Le parent curling, une nouvelle tendance inquiétante #
Son nom vient du sport olympique où les joueurs brossent la glace devant leur pierre. Ces parents-là poussent sans cesse à l’aide de conseils préventifs, effaçant toutes difficultés rencontrées par l’enfant. Ainsi, ils essaient de contrôler chaque aspect de leur vie, s’immiscent ingénument ou intentionnellement, dans leurs décisions.
Les intentions louables cachent un enfer pavé de bonnes intentions
Ces comportements sont souvent le produit d’amour. Mais sous couvert de sécurité affective, ces protections semblent être nuisibles à long terme. Les enfants grandissent alors avec un sentiment d’invulnérabilité et peuvent développer un manque d’autonomie avéré ainsi qu’une inaptitude à affronter les défis quotidiens.
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La surprotection parentale, un frein au développement de l’enfant #
La peur du danger et l’anxiété envahissante ont stimulé résurgence du parent curling. L’éducation devient surprotégée, privant les enfants de l’opportunité d’apprendre par eux-mêmes et à connaître leurs limites. Cette intrusion constante peut-être délétère pour la croissance personnelle et sociale.
Un obstacle au développement de la confiance en soi
En ayant toujours quelqu’un pour épauler ou décider à leur place, ils ne peuvent forger leur propre estime. Ces jeunes sont empêchés d’améliorer leur jugement, altérant in fine leur perception du monde et des autres. Ils apprennent que chaque pas qu’ils font sera suivi de celui d’un adulte protecteur.
Du cercle familial à l’école, une entrave perpétuelle
Cet excès de « parentage » peut aussi gêner l’intégration à l’école. Il provoque alors un sentiment de supériorité voire de mépris des normes sociales classiques. Ceci nuit aux relations avec les pairs mais également celles avec les enseignants, creusant ainsi le fossé social entre les jeunes surprotégés et les autres.
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La nécessité d’éduquer sans étouffer : trouver un juste milieu #
Il devient urgent pour ces parents de réaliser que protéger n’est pas s’accaparer. Les experts recommandent de poser des limites claires et de responsabiliser progressivement les enfants, en encourageant leur autonomie.
Curling : encourager l’expérimentation et l’apprentissage
Il faut accepter que les jeunes doivent exprimer leurs propres émotions et prendre part aux décisions. Cela consiste à les laisser choisir leurs activités extra-scolaires et à accepter qu’ils puissent rencontrer des obstacles. Cette démarche est essentielle pour favoriser leur croissance intellectuelle et émotionnelle.
Le rôle des écoles face au phénomène du parent curling
Les établissements scolaires ont également un rôle majeur à jouer. Sensibiliser les parents aux effets néfastes de cette surprotection, instaurer des mesures afin de rééquilibrer rapport parental-anxiogène en imposant des espaces neutres sans interférences extérieures.
La solution réside dans l’éducation bienveillante, respectueuse du développement des enfants. En définitive, il convient de prendre conscience de ces pratiques pouvant être nocives pour le bien-être des jeunes. Il est nécessaire d’éduquer sans étouffer, avec empathie parvenir à trouver un juste milieu, pour permettre une meilleure mise en place de leur autonomie, responsabilité et confiance en soi.
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